. APPRENTISSAGE
COOPÉRATIF ET SOCIOMÉTRIE L’apprentissage
coopératif est une méthode de didactique selon laquelle les apprenants
sont divisés en groupes où ils travaillent en coopérant sans conduite
immédiate de la part de leur enseignant. Les
connaissances sont acquises par grâce à : la coopération,
l’échange d’opinions, l’examen de l’évolution des phénomènes
(expériences en laboratoire), la description d’expériences
personnelles, l’intervention de l’enseignant. Pour
appliquer cette forme d’apprentissage, il faut au préalable définir : a)
la composition, le rôle et le nombre des membres de chaque groupe. Le
nombre idéal de membres est de trois ou quatre personnes. b)
le mode d’évaluation de chaque membre et du groupe dans son ensemble.
L’enseignant évalue : les connaissances, la participation, la coopération,
l’habileté à formuler et à soutenir des points de vue, etc.
Critères de composition des groupes : 2. La
performance. On forme des groupes en ayant pour critère la performance
des membres. L’on propose la composition en partie hétérogène d’un
groupe d’apprenants. 3. Les
intérêts. Formation de groupes basée sur les intérêts de leurs
membres, mais pas de manière absolue. 4. Ne
jamais former des groupes d’apprenants du même sexe parce qu’ainsi
l’on crée des tendances sexistes. Exception faite de travaux dont le
sujet est plus populaire à l’un des deux sexes. 5. Relations
sociales. Les relations interpersonnelles sont décelées grâce à un
questionnaire adéquat que l’on appelle « test sociométrique ».
Le rôle de l’enseignant : Intermédiaire
à l’apprentissage autonome. Coopératif. Consultatif. Directif. Avantages pour les apprenants : ·
Développement des relations
interpersonnelles. ·
Développement de la solidarité. ·
Développement des compétences
sociales. ·
Acquisition
de connaissances par le biais des expériences des autres. ·
Assemblage
de connaissances et de compétences. ·
Acquisition
d’expérience dans la gestion de désaccords et de différends. ·
Acquisition
de l’habileté d’établissement de critères d’évaluation. ·
Acquisition
de l’habileté critique et de prise de décision. Désavantages : ·
Nécessité
de plus de temps didactique par rapport au programme flexible. ·
Grande
difficulté d’évaluation des apprenants (la majorité des enseignants
ne connaissent pas de telles techniques d’évaluation). ·
Il
est probable que certains membres d’un groupe soient peu enclins à la
collaboration. ·
Il
est probable que certains membres ne puissent pas suivre le rythme de
travail des autres. ·
Il
est probable que l’autonomie et la spontanéité de certains membres
soient empêchées. L’apprentissage coopératif est
une méthode didactique idéale pour la réalisation de travaux à caractère
interdisciplinaire.
SOCIOMÉTRIE La
sociométrie est l’ensemble des techniques par lesquelles on observe et
examine les relations interpersonnelles entre les membres d’un groupe
social. L’initiateur de la sociométrie est le psychosociologue américain
d’origine roumaine J.L. Moreno (1934). Son objectif est de déterminer
le degré d’acceptation mutuelle entre les membres d’un ensemble
d’individus afin que, basés sur ce critère, l’on puisse les séparer
en petits groupes de travail. La
sociométrie s’effectue par : a) la réalisation du test sociométrique,
b) les données du texte conduisant à la création de la matrice
sociométrique, c) l’esquisse du sociogramme et enfin d) l’émission
des résultats. Le
test sociométrique présuppose le remplissage d’un questionnaire comme
dans l’exemple suivant : Nom et prénom : Avec quels collègues souhaitez-vous
participer dans le même groupe ? Écrivez trois noms selon votre préférence. a) b) c) L’enseignant
doit absolument rassurer les élèves qu’il ne révélera leurs choix à
personne. Il demandera aux élèves d’écrire leurs choix sans aucune
discussion préalable entre eux et dans des conditions de scrutin secret.
Les élèves absents le jour du test font l’objet du choix de leurs
compagnons de classe et feront leurs tests lorsqu’ils seront présents. Il est conseillé
de ne pas proposer des questions négatives, par exemple « avec
quels collègues ne
souhaitez-vous pas participer
dans le même groupe ? » Les résultats du test sont
enregistrés dans un tableau appelé « matrice sociométrique »,
comme dans l’exemple suivant :
A, B, C.. etc. : Noms d’élèves (13) selon
la liste de la classe. Garçons, couleur bleue,
filles, couleur rouge. 1er choix : a, 2e choix : b, 3e choix : c.
επιλογή : choix Classification en groupes 1er
groupe : Α Δ Β
2e groupe : Θ
Λ
Μ 3e
groupe : Ζ
Η
Κ
4e groupe : Ε Γ
Ι Ν Pour
former des groupes, nous devons prendre en considération les paramètres
suivants : ·
Les
élèves affichant une préférence mutuelle seront, dans la mesure du
possible, intégrés dans le même groupe. ·
Au
moins une préférence de chaque élève sera satisfaite. ·
Les
élèves n’ayant été choisis par personne seront mis dans des groupes
avec des compagnons de leur préférence, mais pas plus qu’un dans
chaque groupe. Après
la formation des groupes (s’il s’agit d’exercices en laboratoire de
sciences naturelles), il est indispensable : ·
d’autoriser
un mouvement relatif entre les membres des groupes, après une période de
stabilité. ·
que
les élèves au sein du groupe alternent leurs rôles en effectuant leurs
travaux (transfert et mise en ordre des ustensiles, prise de mesures,
enregistrement de mesures, traitement, etc.) Domaines
d’application du sociogramme à titre indicatif : ·
Activités
en laboratoire de sciences naturelles. ·
Didactique
en général. ·
Formation
de groupes militaires pour des missions spéciales ou composition d’un
équipage d’artillerie blindée.
Polychronis
Karagkiozidis, chimiste Conseiller
scolaire du deuxième degré de l’enseignement
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